Profession sauveur de saumon, ou l'autre visage de Marleix !!!

                                                   
                       



L'auvergnat, amateur de débat doit être frustré de la piètre qualité de celui qui a opposé hier au soir René Souchon à Alain Marleix. Piètre qualité due à la petite forme d'Alain Marleix qui semblait bien fatigué au terme de cette campagne, et surtout mal préparé à affronter le vieux loup Souchon. Enfin ne nous plaignons pas, le conseiller général fictif du Canton de Massiac a enfin accepté de débattre et nous l'en remercions sincèrement.
Pour résumer globalement la stratégie des deux acteurs, Marleix se targue d'avoir gagné le premier tour, tandis que Souchon lui rétorque que la gauche rassemblée est au delà des 50%. Attention cependant à ne pas confondre arithmétique et dynamique politique !
Ce petit billet, volontairement partial, se bornera juste à reprendre quelques affirmations erronées et quelques petites phrases qui auront surement amusées le télespectateur auvergnat.

                                                                

Nous remarquons d'emblée que Marleix a la fibre écolo. Aussi, dès le début du débat il explique selon lui pourquoi Europe écologie s'est trompée en s'alliant avec le P.S et pourquoi le P.S n'a rien d'un parti écologiste. Attention, argument original, les listes d'union sont bidons car Fabius, premier ministre a fait couler le Raimbow Warrior. Eh là, pas calmer, il sait être piquant "Bob Marleix", comme l'appelle affectueusement le quotidien La Montagne dans le portrait qu'elle consacre aux deux candidats cette semaine. Par contre lui est un véritable écolo et preuve ultime, humblement, il rappelle que c'est lui qui a permis au saumon de remonter l' Allagnon. ( ça parait gros mais c'est bel et bien l'argument utilisé par Marleix pour mettre en avant sa fibre verte dans l'entre deux tours de l'élection).


                                                              


Le "sauveur de saumon" revient à des thèmes plus polémiques accusant le président de Région de saupoudrage des aides publiques. Même si l'on peut vivement critiquer certaines aides ( Limagrain nottament), c'est un peu comme disent les cantalous "l'hopital qui se fout de la charité". En effet tout le monde connait, en période électorale les méthodes d'Alain Marleix, qui distribue réserves ministérielles et autres rallonges budgétaires au hasard de ses déplacements dans le département. La presse locale dans sa diversité d'opinion propre au Cantal est pleine de photo du ministre candidat avec en sous titre le montant de la somme qu'il vient d'attribuer à telles ou telles associations ou mairies.
Enfin pour terminer cette note, petite confusion de Marleix sur l'entretien du réseau routier qui n'est nullement une compétence régionale. Comme leurs noms l'indiquent, une route nationale est à la charge de l'état, une route départementale, à la charge du Conseil Général. Aussi sauf erreur de ma part il n'existe pas encore de routes régionales.
Petit détail pour finir, pour un homme qui se réclame gaulliste,  sur le parcours politique de Georges Pompidou qui contrairement à ce qui a été dit hier, est d'abord premier ministre puis parlementaire et enfin Président de la République, ce qui fait dire à Robert Ponceyri que Pompidou est l'archétype d'une carrière politique inversée.
Même si ça fait mal de le dire il faut tout de même reconnaitre la très bonne implantation d'Alain Marleix, qui après avoir été le député le mieux élu de France, réalise avec 41% des suffrages dans le département du Cantal, le meilleur score de la majorité dans le pays .
Malheureusement la circonscription de Saint Flour n'est pas l'Auvergne et nous souhaitons au défenseur de saumon le plus célèbre d'Auvergne, une agréable défaite.