Pourquoi je quitte la majorité du Conseil Municipal de Drugeac .

Lettre aux drugeacois.

A Clermont-Ferrand le 12 février 2011

Chers amis, chers camarades, chers drugeacois,

Je quitte dès aujourd'hui hui le groupe majoritaire du Conseil Municipal de Drugeac. Ma naïveté n'a que trop duré et je m'en excuse platement vis à vis des citoyens de la commune qui ne portent pas spécialement dans leurs cœurs Nicolas Sarkozy et l' U.M.P. Je reconnais mon erreur d'être parti sur une liste lors des municipales de 2008 sans avoir pris plus d'assurance sur le comportement et le positionnement politique de l'actuel maire de Drugeac.

Aujourd'hui les choses sont claires, Madame le Maire, à ma grande stupeur et à mon plus grand étonnement a choisit de rejoindre les rangs de la majorité départementale en devenant suppléante de l'U.M.P Gérard Leymonie aux cantonales de Mars 2011. Au moment même où elle faisait ce choix, que j'apprends par courrier de Gérard Leymonie lui même, elle savait délibérément qu'elle ne pouvait plus compter sur moi dans sa majorité. Non la mairie de Drugeac n'est pas « apolitique » mais simplement de droite comme beaucoup dans le département.

J'ai commis une faute impardonnable lors des municipales de 2008, je pensais que l'affection personnelle pour une dame et des impressions pouvaient suffire pour s'engager dans le combat politique à ses cotés. Évidemment il n'en n'est rien et je suis aujourd'hui convaincu plus que jamais que même à l'échelle d'un petit village comme Drugeac, le clivage politique est sain et on ne peut plus souhaitable. Madame le Maire a l'air d'en être aussi consciente que moi puisqu'elle a décidé de rejoindre la majorité départementale de droite pour les cantonales de mars 2011.

Aussi, je demande à mes camarades de gauche de bien vouloir me pardonner cet égarement, dont j'ai honte aujourd'hui. Sans le savoir j'ai été dans la majorité d'une femme de droite depuis 2008. Mon parti devrait m'exclure, d'ailleurs je laisse le soin au comité départemental du parti de gauche de juger de mon cas. Ou alors je demande moi même mon exclusion, ça serait inédit ça ? Mais là n'est ni le problème, ni l'enjeu le plus pressant. La commune étant menée par un exécutif de droite, il reste donc à toutes les bonnes volontés de gauche, présentes au sein du Conseil Municipal, à se structurer pour peser dans le débat politique local. Je vous propose la création d'un groupe d'opposition « élus de gauche ».

La question à se poser aujourd'hui est : Existe-t-il encore une majorité au sein du Conseil Municipal de Drugeac ?

Pour ma part j'accepte toutes les critiques sur mes absences répétées. Je privilégie cette année mes études avec un concours qui me prend énormément de temps.

Je suis déçu mais cela ne change rien au profond respect et aux sentiments personnels que je porte à Marie-Hélène Chastre et aux siens. Elle est juste devenue une adversaire politique et c'est en tant que tel que doivent être appréciés désormais toutes mes décisions et tous mes actes.

Vive Drugeac, Vive la République sociale.

Grégory Bastide, conseiller municipal d'opposition